Qu’il s’agisse d’un individu ou d’un état, un budget équilibré renvoie à la nécessité d’équilibrer les comptes de façon à éviter un déficit.
Pour un particulier, un budget est équilibré si ses revenus excèdent ses dépenses. Dans le cas de l’État, le budget est équilibré lorsque ses recettes (impôts, etc.) lui permettent de financer les dépenses durant une année civile sans recours à l’emprunt.
Un budget équilibré permet d'éviter le surendettement et idéalement de mettre un peu d’argent de côté pour être capable de faire face à un imprévu ou financer des projets.
Si un ménage dépense davantage qu’il ne gagne, son budget est déséquilibré. Une situation périlleuse si ce manque à gagner est régulier et qu’il ne peut être comblé par des recettes additionnelles comme, par exemple, des revenus de placement.
Bon à savoir : selon la dernière enquête typologique de la banque de France, le nombre de dossiers de surendettement déposés a diminué de 5,9 % entre 2014 et 2015. Près de 43 % des cas de surendettement sont liés à un crédit à la consommation.
Budget déséquilibré
Sur le long terme, un budget mensuel déséquilibré peut amorcer le début d'une spirale dangereuse qui peut déboucher sur l'accumulation de dettes et d’impayés, puis sur le surendettement.
De plus en plus de Français sont incapables d’équilibrer leur budget. Selon une étude 2016 de Panorabanques, 61 % vont au-delà de la limite de découvert accordée par leurs banques au moins une fois/an. Les femmes sont plus souvent dans le rouge que les hommes : 32 % déclarent dépasser leur découvert tous les mois, contre 24 % chez les hommes.
Selon Panorabanques, ce découvert n'est pas lié à des dépenses somptuaires. Il est involontaire. Le plus souvent, il résulte d'un problème de trésorerie, un salaire peu élevé qui « contraint » les agents à franchir la ligne rouge.
Ménages : revenir à un budget équilibré
Pour tenter de ramener un budget à l’équilibre plusieurs questions doivent être posées : ce déséquilibre budgétaire est-il ponctuel ou chronique ? Quelle est son origine : baisse des revenus, augmentation des charges financières, coup dur exceptionnel, poids d’un financement qui a été sous-évalué ?
Ensuite, faites un bilan. Commencez par prendre une feuille de papier et faites deux colonnes : à gauche, notez l’ensemble des dépenses en les détaillant poste par poste afin de mesure leur impact respectif. Une fois le total des débits listé, il faut en faire le total. Dans la colonne de droite, énumérez les recettes : salaire, heures sup, revenus de placement, etc.
Une fois les 2 totaux obtenus, reste à les soustraire pour obtenir le solde (recettes - dépenses). Si les dépenses dépassent les recettes, il faut tenter de les réduire, par exemple en réduisant le poste loisir, en acceptant d’être logé « plus petit » et/ou en vérifiant si l’on est éligible à des aides sociales.